L'ONU ACCUSE LE POUVOIR IVOIRIEN -- LES OUBLIES DE LA PAIX AU SENEGAL
D'après Le Monde, L'ONU a accusé le gouvernement ivorien d'une "tuerie indiscriminée de civils innocents" lors de la manifestation de l'opposition du 25 mars dernier. La répression de la marche interdite aurait fait 120 morts. Une commission d'enquête des Nations unies a conclu que la marche "est devenue le prétexte pour ce qui a fini par être une opération soigneusement planifiée et exécutée par les forces de sécurité, de la police, de la gendarmerie, de l'armée, mais aussi de ceux qu'on appelle les forces parallèles, sous la direction et la responsabilité des plus hautes autorités de l'Etat". Ca fait référence aux milices de soi-disant 'jeunes patriotes' proches du régime du président Laurent Gbagbo mais qui risquent d'échapper au contrôle de celui-ci. Le gouvernement, pour sa part, n'a pas encore réagi aux accusations de l'ONU.
La démission dramatique du premier ministre de Guinée-Conakry a fait des vagues. François Loucény Fall a profité d'une escale à Paris pour annoncer sa départ du gouvernement. Pas surprenant qu'il ait quitté le pays pour annoncer son démission. Libération note Le sort réservé à l'un de ses prédécesseurs n'est pas étranger à son annonce parisienne : Sidya Touré, qui a dirigé le gouvernement de 1996 à 1999, a été inculpé, le 27 avril, d''attentat et complot contre l'autorité de l'Etat'. Le clan présidentiel l'accuse d'avoir préparé un coup d'Etat lors d'un 'dîner subversif' organisé à Paris en février, où il aurait rencontré un haut gradé de l'armée guinéenne, dont l'identité n'a pas été révélée. La lettre de démission de Fall a souligné ses nombreuses divergences avec les autres membres du gouvernement. Entre autres, la réforme de la justice, la dette extérieure et la réforme du secteur privé. Fall a expliqué à Radio France Internationale que les blocages qui empêchaient sont travail sont venus non seulement du clan présidentiel mais du chef de l'Etat, le général Lansana Conté, lui-même. "[I]l y a eu des blocages au niveau du Président notamment en ce qui concerne la mise des mesures que nous avions initié au sein du gouvernement, et de l'assainissement financier, le principe de renouer avec les partenaires bilatéraux, le problème de l'endettement, et tant d'autres problèmes, le dialogue politique intérieur, le dialogue avec les partenaires internationaux," a-t-il dit à la radio française. Il se disait opposé à l'arrestation de Sidya Touré, avertissant qu'un tel choix entraînerait la Guinée dans 'des moments difficiles', mais son conseil n'a pas été respecté.
Michel Roussin, alors ministre français de la Coopération, a décidé en 1994 de dévaluer le franc CFA (la monnaie commune ouest-africaine) de 50 %. Les prix des biens ont donc doublé du jour au lendemain pour les citoyens de la zone FCFA. L'auteur de l'un des événements les plus secouants de l'histoire récente de l'Afrique de l'Ouest ne regrette rien, selon Wal Fadjiri. "Si c'était dans le contexte économique de l'époque à refaire, je le referais. Et je ne regrette absolument pas d'avoir été associé à la décision des Africains de dévaluer le Cfa. Cela a permis, à l'époque, une relance des économies," a-t-il dit au quotidien sénégalais. "Je constate aujourd'hui que la dévaluation était absolument nécessaire, que tout le monde allait dans le mur et que les économies étaient à plat. Mais il fallait dévaluer pour obtenir une relance des bailleurs de fonds qui refusaient de mettre un dollar sur l'Afrique. Cela a été la condition. On a dévalué à condition que les bailleurs de fonds reprennent leurs décaissements." Le FCFA était directement lié au franc français (aujourd'hui à l'Euro) depuis 1948.
Wal Fadjiri fait un dossier les victimes des mines antipersonnel en Casamance, la province méridonale du Sénégal où sévit une rébellion sécessioniste depuis 1982. Selon les chiffres contenus dans le rapport 2003 de l'Observatoire des mines, les victimes des mines antipersonnel dans la région sud du pays s'élèvent à 636 entre 1996 et juin 2003, dont 149 tuées. Dans les détails, l'observatoire fait état de 56 personnes atteintes par ces engins destructeurs, dont 8 morts pour l'année 2001. En 2002, 48 nouvelles victimes ont été recensées par la même source dont six ont allongé la liste des morts, alors qu'"en 2003, rien que pour le premier semestre, 12 personnes ont été blessées et 3 tuées. Pour l'année 2004, les mines ont fait 4 autres victimes à la date du 12 mars", selon Me Boutine Touré, membre de la section sénégalaise d'Amnesty International selon le quotidien qui ajoute Malgré l'importance des chiffres fournis dans son rapport, l'Observatoire des mines émet des réserves sur la véracité du nombre de victimes recensées, compte tenu des influences de l'islam. Selon le rapport, la culture musulmane consistant à enterrer les morts le plus vite possible peut avoir faussé les chiffres officiels. Aujourd'hui, le processus de paix en Casamance ne semble pourtant pas s'occuper des cas de ces victimes.
D'après Le Monde, L'ONU a accusé le gouvernement ivorien d'une "tuerie indiscriminée de civils innocents" lors de la manifestation de l'opposition du 25 mars dernier. La répression de la marche interdite aurait fait 120 morts. Une commission d'enquête des Nations unies a conclu que la marche "est devenue le prétexte pour ce qui a fini par être une opération soigneusement planifiée et exécutée par les forces de sécurité, de la police, de la gendarmerie, de l'armée, mais aussi de ceux qu'on appelle les forces parallèles, sous la direction et la responsabilité des plus hautes autorités de l'Etat". Ca fait référence aux milices de soi-disant 'jeunes patriotes' proches du régime du président Laurent Gbagbo mais qui risquent d'échapper au contrôle de celui-ci. Le gouvernement, pour sa part, n'a pas encore réagi aux accusations de l'ONU.
La démission dramatique du premier ministre de Guinée-Conakry a fait des vagues. François Loucény Fall a profité d'une escale à Paris pour annoncer sa départ du gouvernement. Pas surprenant qu'il ait quitté le pays pour annoncer son démission. Libération note Le sort réservé à l'un de ses prédécesseurs n'est pas étranger à son annonce parisienne : Sidya Touré, qui a dirigé le gouvernement de 1996 à 1999, a été inculpé, le 27 avril, d''attentat et complot contre l'autorité de l'Etat'. Le clan présidentiel l'accuse d'avoir préparé un coup d'Etat lors d'un 'dîner subversif' organisé à Paris en février, où il aurait rencontré un haut gradé de l'armée guinéenne, dont l'identité n'a pas été révélée. La lettre de démission de Fall a souligné ses nombreuses divergences avec les autres membres du gouvernement. Entre autres, la réforme de la justice, la dette extérieure et la réforme du secteur privé. Fall a expliqué à Radio France Internationale que les blocages qui empêchaient sont travail sont venus non seulement du clan présidentiel mais du chef de l'Etat, le général Lansana Conté, lui-même. "[I]l y a eu des blocages au niveau du Président notamment en ce qui concerne la mise des mesures que nous avions initié au sein du gouvernement, et de l'assainissement financier, le principe de renouer avec les partenaires bilatéraux, le problème de l'endettement, et tant d'autres problèmes, le dialogue politique intérieur, le dialogue avec les partenaires internationaux," a-t-il dit à la radio française. Il se disait opposé à l'arrestation de Sidya Touré, avertissant qu'un tel choix entraînerait la Guinée dans 'des moments difficiles', mais son conseil n'a pas été respecté.
Michel Roussin, alors ministre français de la Coopération, a décidé en 1994 de dévaluer le franc CFA (la monnaie commune ouest-africaine) de 50 %. Les prix des biens ont donc doublé du jour au lendemain pour les citoyens de la zone FCFA. L'auteur de l'un des événements les plus secouants de l'histoire récente de l'Afrique de l'Ouest ne regrette rien, selon Wal Fadjiri. "Si c'était dans le contexte économique de l'époque à refaire, je le referais. Et je ne regrette absolument pas d'avoir été associé à la décision des Africains de dévaluer le Cfa. Cela a permis, à l'époque, une relance des économies," a-t-il dit au quotidien sénégalais. "Je constate aujourd'hui que la dévaluation était absolument nécessaire, que tout le monde allait dans le mur et que les économies étaient à plat. Mais il fallait dévaluer pour obtenir une relance des bailleurs de fonds qui refusaient de mettre un dollar sur l'Afrique. Cela a été la condition. On a dévalué à condition que les bailleurs de fonds reprennent leurs décaissements." Le FCFA était directement lié au franc français (aujourd'hui à l'Euro) depuis 1948.
Wal Fadjiri fait un dossier les victimes des mines antipersonnel en Casamance, la province méridonale du Sénégal où sévit une rébellion sécessioniste depuis 1982. Selon les chiffres contenus dans le rapport 2003 de l'Observatoire des mines, les victimes des mines antipersonnel dans la région sud du pays s'élèvent à 636 entre 1996 et juin 2003, dont 149 tuées. Dans les détails, l'observatoire fait état de 56 personnes atteintes par ces engins destructeurs, dont 8 morts pour l'année 2001. En 2002, 48 nouvelles victimes ont été recensées par la même source dont six ont allongé la liste des morts, alors qu'"en 2003, rien que pour le premier semestre, 12 personnes ont été blessées et 3 tuées. Pour l'année 2004, les mines ont fait 4 autres victimes à la date du 12 mars", selon Me Boutine Touré, membre de la section sénégalaise d'Amnesty International selon le quotidien qui ajoute Malgré l'importance des chiffres fournis dans son rapport, l'Observatoire des mines émet des réserves sur la véracité du nombre de victimes recensées, compte tenu des influences de l'islam. Selon le rapport, la culture musulmane consistant à enterrer les morts le plus vite possible peut avoir faussé les chiffres officiels. Aujourd'hui, le processus de paix en Casamance ne semble pourtant pas s'occuper des cas de ces victimes.
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