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L'Afrique commentée

20.1.04

TENSIONS ETAT EGLISE AU SENEGAL –- LA NAMIBIE MARQUE LE MASSACRE DES HEREROS
Sud quotidien fait la lumière sur l’affaire de la Lettre de menaces de mort contre les évêques du Sénégal. Selon le journal, ces révélations ‘éclaboussent le pouvoir.’ Un sérieux malaise règne entre le clergé et l'Etat. Le chef de l'Etat n'a pas du tout aimé l'appel à la paix et à la cohésion sociale que les évêques du Sénégal ont lancé depuis Tambacounda le mois de novembre dernier. Après avoir écrit à Mgr Théodore Adrien Sarr pour lui signifier son indignation face à ce communiqué, le président de la République, Me Abdoulaye Wade a envoyé le ministre de l'Intérieur, Macky Sall. Quelques jours plus tard, le 22 décembre 2003 précisément, le clergé reçoit une lettre de menaces de mort.

Le massacre des Hereros revient hanter la Namibie, selon Le Monde. Le quotidien parisien marque le 100e anniversaire du ‘nettoyage’ de ladite ethnie par l’Allemagne, alors puissance coloniale de l’Afrique du Sud-Ouest. Certains militants qualifient l’événement de ‘premier génocide allemand’ du 20e siècle. L'histoire remonte au 12 janvier 1904, quand un groupe de guerriers hereros, excédés par le comportement des colons allemands qui s'appropriaient les terres, kidnappaient des femmes et volaient le bétail, répliquent avec violence. En trois jours de sang et de fureur, près de 200 Allemands du Sud-Ouest africain - le nom officiel de la colonie - sont massacrés par les hommes de Samuel Maharero. La riposte allemande est terrible. Avec la bénédiction de l'empereur Guillaume II, l'administrateur colonial, le général Lothar von Trotha, décrète un "ordre d'extermination". "Les Hereros ne sont plus des sujets allemands. -Ils- doivent quitter le pays (...) Chaque Herero trouvé à l'intérieur des frontières allemandes, armé ou non, en possession de bétail ou pas, sera abattu (...)", prévient le texte officiel. L'ordre est exécuté à la lettre.

C’est l’ouverture du procès l’affaire Jean Hélène en Côte d’Ivoire (ce que certains surnomment ‘Ouest-Rwanda’). Le procès du présumé assassin du journaliste de Radio France Internationale s’est déroulé ce matin devant un tribunal militaire à Abidjan. Rappellons que le journaliste très respecté a été abattu de deux balles dans la tête par un policier aux abords de la direction de la police nationale, au Plateau, le quartier des affaires de la capitale économique, où il s'était rendu pour assister à la libération de 11 militants du Rassemblement des républicains (Rdr, opposition libérale) qui y étaient détenus depuis plus d'une semaine.