10 ANS APRES LE CHOC MONETAIRE OUEST-AFRICAIN -- REVENANTS GUINEENS DANS LA MISERE
Le journal sénégalais Wal Fadjiri marque le 10e anniversaire de la dévaluation du franc CFA. Le quotidien dakarois qualifie l'événement de 'séisme monétaire.' Le 11 janvier 1994, la monnaie commune ouest-africaine, liée alors au franc français, fut dévaluée de 50 pour cent. Ce choc a provoqué des manifestations fâcheuses dans les pays concernés. Wal Fadjiri constate des résultats mixtes. Mais si cette mesure prise à Dakar relançait la compétitivité des huit pays membres de l'Uemoa, elle réduisait, dans le même temps, le pouvoir d'achat des 70 millions de consommateurs de l'espace communautaire. Sous ce rapport, la dévaluation s'est immédiatement traduite par une diminution d'environ 40 % du pouvoir d'achat de la population. Coup dur pour les plus pauvres qui ne bénéficiaient pas directement des effets du dopage des exportations.

Presque 50 000 personnes ont besoin d'assistance en Guinée, selon l'ONU. Plus de 48,000 émigrants guinéens revenus de Côte d'Ivoire à la faveur du déclenchement de la guerre civile dans ce pays, vivent dans des conditions précaires dans des régions éloignées proches de la frontière ivoirienne et ont urgemment besoin d'assistance, a révélé le Bureau pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA). Tandis que 80 000 de réfugiés venus du Liberia, de la Sierra Leone et de la Côte d'Ivoire sont pris en charge par le HCR et plusieurs ONG internationales, les revenants ne bénéficient pas des mêmes privilèges. Les émigrants ont commencé à arriver dans l'est de la Guinée aussitôt après l'éclatement de la guerre en Côte d'Ivoire en septembre 2002. Selon OCHA, ils représentent actuellement 8 pour cent de la population dans les préfectures éloignées de Lola, Beyla, Kankan, Mandiana et N’Zerekore. L’organisation a également noté que les enfants constituaient 50 pour cent des émigrés. OCHA a estimé qu'il y avait près de 54,000 personnes dans les familles du sud-est de la Guinée abritant les réfugiés directement affectés par l'afflux.

Ange-Félix Patassé exhorte les Centrafricains à se 'lever comme un seul homme'. Le président déchu de la RCA appelle les citoyens de son pays à se faire sentir face au régime du général François Bozizé, celui qui a renversé Patassé. Le Quotidien Mutations condamne "Les fausses promesses de Bozizé ." Le journal camerounais déplore l'aveu du gouvernement centrafricain que l'Etat n'est pas en mesure de payer les salaires des fonctionnaires, ce qui a provoqué de graves tensions sociales dans le pays depuis 8 ans. Les salaires accusent trois mois de retard, selon l'organe de presse.