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L'Afrique commentée

7.1.04

KAGAME APPELE A LA BARRE DU TPIR -- MENACES DE MORT CONTRE LES EVEQUES DU SENEGAL
Au Tribunal pénal international pour le Rwanda, un avocat appelle le président rwandais Paul Kagame à la barre, selon Umuco, un site burundais. L'avocat à la défense à l'ancien secrétaire-général du MRND [ancien parti unique au Rwanda, au pouvoir lors du génocide] veut interroger le président Kagame sur l'assasinat de l'ancien chef d'Etat rwandais Juvénal Habyrimana, événement déclencheur des massacres. Rappelons que Kagame fut chef de l'Armée patriotique rwandais [APR], les rebelles qui combattaient contre le régime de Habyrimana au moment de la mort de ce dernier. Un crash d'avion a coûté la vie à Habyrimana et à son homologue burundais Cyprien Ntaryamira; l'avion aurait été frappé par une missile. Certains tiennent l'APR responsable du crash. D'autres accusent les durs du MRND, fâchés avec Habyrimana pour avoir agréé un accord de paix avec le FPR [aile politique de l'APR] qui assurait une partage de pouvoir. L'avocat veut le témoignage du président Kagame parce que "le monde entier a le droit de savoir qui a tout déclenché. Il n’y aura ni paix, ni de réconciliation si toute la vérité n’est pas dite."

L'Organisation nationale des droits de l'homme [ONDH] s'inquiète pour les Menaces de mort contre les évêques du Sénégal. Selon Sud quotidien, l'ONDH se dit extrêmement préoccupée par les lettres de menaces de mort reçues par les Evêques du Sénégal plus particulièrement Mon Seigneur Théodore Adrien Sarr à la suite de l'appel des Evêques du pays à leurs concitoyens publié le 30 novembre 2003 à Tambacounda.

Dans cet appel au président Abdoulaye Wade, les évèques constatent depuis quelque temps une dégradation progressive du climat social et politique de notre pays et qui donne à s’inquiéter devant les menaces de conflits latents, voire d’implosion et d’embrasement.

Le chef de l'Etat n'a pas apprécié cette intervention, estimant que l'appel [fait] preuve de beaucoup d’injustice en mon endroit, en celui du gouvernement et du Sénégal qui est notre pays commun, en le présentant comme une terre d’apocalypse au milieu d’une mer tranquille