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L'Afrique commentée

23.1.04

LE TUEUR DE JEAN HELENE: 17 ANS DE PRISON -- LES ONG S'INDIGNENT DE LA PRESENCE DE MME HABYARIMANA AUX VOEUX DE L'OIF
Le meurtrier de Jean Hélène a été condamné à 17 ans de prison, selon Radio France Internationale. L'employeur du journaliste tué note Le jury a reconnu jeudi soir le sergent Théodore Séri Dago coupable du meurtre de Jean Hélène et l'a condamné à 17 ans de prison et 500 000 francs CFA d'amendes en lui accordant des «circonstances atténuantes». Les avocats du condamné ont annoncé leur intention d'aller en cassation. Le reporter a été tué une balle dans la tête devant une station de police à Abidjan, la capitale économique de Côte d'Ivoire.

Les ONG de droits de l'homme s'étonnent de la présence d'Agathe Habyarimana aux voeux de la Francophonie. La FIDH et la Ligue des droits de l'homme se sont indignées mardi de la présence à la cérémonie des voeux de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), lundi à Paris, d'Agathe Habyarimana, la veuve de l'ancien président rwandais dont la mort avait sonné le début du génocide en 1994. L'implication de l'ancienne première dame dans le génocide rwandais n'était pas bénigne. Son rôle "dans l'animation des milices Interahamwe et de la radio des Mille Collines (qui encourageait les auteurs du génocide, NDLR) n'est plus à démontrer", soulignent les deux organisations.

Au grand dam de l'homme fort de Harare, le journal privé zimbabwéen le plus influent a refait surface. Hier, The Daily News, unique quotidien indépendent du pays, a publié son premier numéro depuis september dernier. Pourtant, ces ennuis ne sont pas disparus. Dès jeudi soir, pourtant, le gouvernement a saisi la justice d'une requête urgente visant à empêcher, une nouvelle fois, la parution du Daily News, a indiqué la conseillère juridique du journal, Gugulethu Moyo.

Le Tribunal pénal international sur le Rwanda a entendu un témoignage accablant contre un ancien ministre du régime génocidaire. Selon un témoignage cité par Jeune Afrique/L'Intelligent, l'ancien ministre rwandais des Affaires étrangères, Jérôme Bicamumpaka, aurait déclaré "Aucun Tutsi ne doit survivre dans la préfecture de Ruhengeri. Ils doivent tous être exterminés", lors d'une réunion dans les locaux de la préfecture.