.comment-link {margin-left:.6em;}

L'Afrique commentée

27.10.06

L'armée mauritanienne et la liberté de la presse

Nul ne prône l'implication des militaires dans la vie politique mais un rapport m'a frappé.

En 2004, l'armée mauritanienne a renversé le soi-disant ordre constitutionnel en remplaçant la dictature civile. Depuis ce coup d'État, la Mauritaine a passé de la 138e place mondiale à la 77e en matière de respect de la liberté de la presse.

Selon Reporters sans frontières, la junte militaire a mis fin à la 'forte censure' exercée par l'ancien régime.

De plus, La Mauritanie a supprimé récemment l'obligation du dépôt légal auprès de l'administration à la laquelle étaient astreints les organes de presse et préparerait une libéralisation des ondes.

26.10.06

Le rôle français dans le génocide des Tutsis

Le régime rwandais a mis sur pied une commission chargée d'enquêter sur l'implication présumée du gouvernement de Paris et des civils et militaires français dans le génocide des Tutsis de 1994.

Au cours des auditions qui devraient durer jusqu'au 31 octobre, 25 personnes seront entendues, et leurs témoignages diffusés à la radio, souligne Le Monde.

Le gouvernement actuel à Kigali est dirigé par le Front patriotique rwandais dont l'aile armée a renversé le régime génocidaire.

La France est soupçonnée d'avoir lancée une intervention armée en guise humanitaire dont le vrai objectif était de faciliter la fuite des cadres d'un client-État de Paris.

25.10.06

La paupérisation à Dakar

Le Monde jette un regard sur la vie à Dakar. Une paupérisation grandissante se fait sentir de plus en plus dans la capitale sénégalaise.

Loin d'incriminer les pays européens, les auditeurs comme les animateurs [de la radio] Oxy-Jeunes s'en prennent au gouvernement et au libéralisme débridé impulsé par le président Abdoulaye Wade, qui, à 81 ans va se représenter aux élections du printemps 2007.

"Il avait été élu en multipliant les promesses en direction des jeunes, mais ils ont compris que c'étaient des chimères, s'emporte Oumar Seck N'Diaye. Les fleurons de l'économie sont en faillite, les scandales financiers ne se comptent plus en millions mais en milliards de francs CFA, l'écoeurement domine et on n'aperçoit pas d'alternative."


Le chaos urbain n'est pas encore au même niveau que celui d'autres capitales africaines comme Niamey (Niger) ou Conakry (Guinée), 'mais on glisse dangereusement,' avertit un dirigeant d'entreprise.

24.10.06

L'ONU à donner les pleins pouvoirs au premier ministre ivorien

Selon Jeune Afrique, le Conseil de sécurité de l'ONU prépare un projet de résolution qui ferait du premier ministre de Côte d'Ivoire le vrai chef du pays.

La résolution prévoit de donner les pleins pouvoirs au Premier ministre, Charles Konan Banny, pour conduire le pays à des élections.

De plus:

Le texte précise en effet que le Premier ministre aura pour mandat de "mettre en oeuvre toutes les dispositions de la feuille de route établie par le GTI (Groupe de travail international) (...) en vue de l'organisation d'élections libres, ouvertes, justes et transparentes d'ici au 31 octobre 2007 au plus tard".

Il devra conduire en particulier les opérations de désarmement et de démantèlement des milices, les processus d'identification de la population et d'enregistrement des électeurs visant à l'établissement de listes électorales crédibles, ainsi que le programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR).

Lui reviendra aussi la responsabilité de la restructuration des forces armées, de la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire et de la préparation technique des élections.


Le mandat constitutionnel du chef de l'État Laurent Gbagbo s'est achevé en octobre dernier mais a été prolongé d'un an par le Conseil de sécurité. La moitié nord du pays est sous le contrôle de la rébellion Les Forces nouvelles.

Même si Gbagbo agréait les conditions onusiennes, il est presqu'exclu que la milice terroriste Les Jeunes patriotes (théoriquement derrière Gbagbo) puisse jamais accepter une telle mesure.