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L'Afrique commentée

17.7.06

Konaré à quitter comme chef de l'UA

Jeune Afrique note qu'Alpha Oumar Konaré ne briguera pas un second mandat comme président de la commission de l'Union africaine.

Dans son discours d'ouverture au sommet de l'UA à Banjul, en Gambie, Konaré a lancé Au vu du rapport que je viens de vous soumettre, mon successeur trouvera les choses en marche, dans quinze mois.

Pour un homme accoutumé aux grands gestes, ce pronouncement fut tellement modeste.

Jeune Afrique souligne que l'ancien chef d'État malien a passé trois années frustrantes et épuisantes passées à gérer l’ingérable alors que s’effilochait au fil des mois son rêve d’une UA forte et fière, la décision « irréversible » de Konaré est tout sauf un coup de tête. Pour lui, et surtout pour une certaine idée de l’Afrique, elle sonne comme un constat d’échec.

En tant que chef de l'UA, Konaré était un peu comme Kofi Annan, mais sans son prestige. Plusieurs crises non-réglées ont terni son mandat: la Somalie, le Nord-Ouganda, la RD Congo, le Zimbabwe, la Côte d'Ivoire. Konaré a subi beaucoup de pression pour imposer la tant célèbre formule 'solutions africaines aux problèmes africains' mais tout comme Annan et l'ONU, l'UA et Konaré furent le bouc émissaire à chaque occasion que les parties guerrières fissent preuve de mauvaise foi.

A plusieurs reprises, Konaré fut affaibli par des chefs d'États puissants. JA cite son refus de reconnaître ni les coups d'État en Mauritanie et en Centrafique ni la succession monarchique au Togo.

L'unique mandat de Konaré fut plein d'espérances et de résultats mitigés. La discorde interne minant les objectifs nobles. Ceci est emblématique des organisations pan-africaines depuis 1963.