Le président Wade déclare la guerre à la presse sénégalaise
Le président du Sénégal Abdoulaye Wade a été largement salué de la communauté internationale (et par moi) comme un chef modèle de la nouvelle génération de dirigeants africains. Il est leader indéfatiguable pour les idéaux pan-africainistes, pour les réformes économiques et politiques à travers le continent ainsi que pour une nouvelle relation commercial entre l'Afrique et l'Occident. Mais depuis quelques ans, le chef de l'Etat sénégalais fait preuve d'une certaine intolérance envers la critique, notamment de la part de la presse privée.
Hier, les autorités nationales ont fermé Sud FM, la radio la plus influente du pays. Sud FM s'est retrouvé dans l'eau chaud pour avoir diffusé une entrevue avec le chef de l'aile dur du MFDC, un groupe qui agite pour l'indépendance de la région méridonale: la Casamance. Selon le gouvernement, l'entrevue a été une attente à la sûrété de l'Etat et les rediffusions de l'entretien ont été interdites.
La fermeture a été globalement dénoncé par un éditorial commun publié ou diffusé par quelques 20 journaux et radios issus de la presse privée, y compris chez les rivaux commerciaux de Sud. L'éditorial a souligné également les dérives précédentes, comme l'arrestation en juillet 2004 d'un autre journaliste pour des raisons douteuses. L'éditorial accuse le régime d'être si expert en brouillages et si prompt à inventer des prétexte et d'avoir un projet de liquidation du groupe de presse Sud.
L'ironie de la guerre entre le président Wade et les médias est ceci: c'était précisément cette presse indépendente qui a conduit l'opposant de toujours Wade au pouvoir lors des présidentielles de 2000. Elle a joué un rôle clé en combattant les tentatives de fraude électorale de l'ancien régime.
Peut-être Wade n'a pas compris que ces actes de la presse privée ont constitué une manifestion de devoir civique plutôt d'une expression de loyauté personnelle envers sa personne.
Hier, les autorités nationales ont fermé Sud FM, la radio la plus influente du pays. Sud FM s'est retrouvé dans l'eau chaud pour avoir diffusé une entrevue avec le chef de l'aile dur du MFDC, un groupe qui agite pour l'indépendance de la région méridonale: la Casamance. Selon le gouvernement, l'entrevue a été une attente à la sûrété de l'Etat et les rediffusions de l'entretien ont été interdites.
La fermeture a été globalement dénoncé par un éditorial commun publié ou diffusé par quelques 20 journaux et radios issus de la presse privée, y compris chez les rivaux commerciaux de Sud. L'éditorial a souligné également les dérives précédentes, comme l'arrestation en juillet 2004 d'un autre journaliste pour des raisons douteuses. L'éditorial accuse le régime d'être si expert en brouillages et si prompt à inventer des prétexte et d'avoir un projet de liquidation du groupe de presse Sud.
L'ironie de la guerre entre le président Wade et les médias est ceci: c'était précisément cette presse indépendente qui a conduit l'opposant de toujours Wade au pouvoir lors des présidentielles de 2000. Elle a joué un rôle clé en combattant les tentatives de fraude électorale de l'ancien régime.
Peut-être Wade n'a pas compris que ces actes de la presse privée ont constitué une manifestion de devoir civique plutôt d'une expression de loyauté personnelle envers sa personne.
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