DU MOINS LA JUSTICE EST POSSIBLE POUR QUELQUES UNS
La semaine dernière, un événement m’a apporté beaucoup de joie. Charles Taylor a été inculpé pour crimes de guerre par la Cour spéciale onusienne pour la Sierra Leone. Qui est Charles Taylor? Taylor est un criminel de guerre et ancien seigneur de guerre devenu dictateur de la république ouest-africaine du Liberia. Ce fut un bon jour pour l’Humanité, mais les jours qu’ils seront arrêté et traduit en justice seront encore meilleurs.
Liberia est le pays colonisé par des esclaves américains libérés. Ces Americo-Libriens instaurèrent un système qui enraçinait leur superiorité socio-culturelle vis à vis les ‘indigènes.’ Un groupe de militaires indigène mené par le sadique Samuel Doe a mis fin à ce système d’apartheid en 1980. L’un des hauts fonctionnaires du régime Doe fut Charles Taylor, jusqu’à Taylor piquait la colère du dictateur et devait fuir vers les États-Unis. Il y était arrêté et attendait son extradition vers le Liberia mais il a réussi à s’évader d’un prison du Massachussetts et a fini par s’installer en Lybie.
En Lybie, il a tissé des liens d’amitié avec le si honorable colonel Gadhaffi et un exil sierra-léonais Foday Sankoh. Ayant raté son projet de devenir le prochain Nasser du monde arabe et vivant une isolation internationale par son implication dans des attentats terroristes, Gadhaffi s’est tourné vers l’Afrique sud-saharienne. Il a tristement réussi à y étendre son influence par la voie de pots-de-vins, dons généreux et excursions militaires.
Doe a terrorisé et mal mené le pays durant les années 80. Les Liberiens croyait que les choses ne pouvaient pas s’empirer. Ils avaient tort. A Noël 1989, Taylor a lancé une invasion du Liberia depuis sa base-arrière en Côte d’Ivoire (il aurait des liens de parenté avec le chef d’État ivoirien Félix Houphoët-Boigny). Il était sur le point de capturer Monrovia quand une force ouest-africaine de ‘maintien de la paix’, gerée par le Nigeria, est intevenue pour neutraliser les forces de Taylor. Les nombreuses factions ont réalisé peu de progrès militaire durant les prochaines années mais c’est pendant cette période que les pires crimes de guerre imaginables ont été commises, dont la plupart sont attribuées au NPFL de Taylor. Découpages, cannibalisme, brûler les gens vivant, obligeant les jeunes soldats drogués à violer leurs mères, soeurs et tantes. Même sur un continent où la violence fait trop d’apparence, les Africains furent choqués au coeur par la brutalité de la guerre civile libérienne.
Ce cauchmar a été imité en Sierra Leone voisine par le Front révolutionnaire uni (RUF), dont le chef fut Foday Sankoh, vieil ami de Taylor. Taylor aurait financé et armé le RUF, qui a non seulement adopté les mêmes atrocités du NPFL de Taylor mais a fait de l’amputation des bras et mains (quelque soit l’âge et le genre des victimes) sa signature la plus macabre.
En 1997, sous pression, Taylor et les autres seigneurs de guerre ont agréé de tenir des élections organisée par un gouvernement de transition. Or, la transition n’a rien fait contre la domination militaire de Taylor sur la plupart du territoire national. Taylor a profité de cette domination pour user de l’intimidation, de la coércion et des menaces d’un retour au chaos pour assurer une ‘victoire’ aux urnes. Après son couronnement comme chef d’État ‘démocratique,’ Taylor se conduisant comme un ordinaire dictateur, arrêtant les militants de droits de l’homme, musélant ce qui restait d’une presse libre, etc. Mais, ce n’était pas le pire.
Non content d’avoir détruit le Liberia, Taylor visait à déstabiliser toute la sous-région ouest-africaine. Aucun de ses voisins n’était épargné. Le RUF en Sierra Leone. Il est le parrain du MPIGO, le plus intransigent groupe de la rebellion ivorienne. Il aurait été derrière les attaques transfrontalière dans le sud de la Guinée en fin de l’an 2000.
Mais sans doute le pire effet à longue terme de Taylor et ses proches est l’anéantissement de la cohésion sociale. Les jeunes de Taylor, drogués par leurs supérieurs, étaient contraints à violer leurs mêres, couper les mains à leurs grand-pères, brûler leurs villages. Ces actes n’étaient pas des accidents. Ils étaient un choix délibéré à deux buts. L’un était de détruire l’ordre social; l’iconoclasme au énième degré. L’autre était d’assurer la loyauté du jeune à la rebellion en provoquant la rupture avec sa famille et ses amis. C’était démoniaque. Les société libérienne et sierra-léonaise peinent à réparer les dégâts de la destruction semée par Taylor et les seins. Il va sans dire que cette tâche sera d’une difficulté impensable.
L’autre effet est que des milliers de jeunes mâles ont passé leurs vies entières ne vivant que la guerre. Ils ne savent pas ce que c’est une société normale. Ils sont habitués à exiger du respect avec un Kalash. Par la suite, ils sont habitués à avoir ce qu’ils veulent quand ils le veulent. Ils n’ont pas d’éducation, pas d’habiletés sauf infliger de la violence sur les autres.
Au Liberia et en Sierra Leone, il y a des milliers de jeunes mâles de cet même état. Ils ne peuvent pas être démobilisés car sans Kalash, ils n’ont pas d’espoir. Tout qu’ils ont jamais gagné était fait d’avoir un arme. Charles Taylor est bien conscient de ce fait. Donc, dès qu’ils avait pris le pouvoir en 1997, il a dépêché ces jeunes armé sans espoir, sans éducation, en Sierra Leone. C’était un double aubain pour Taylor. Il aidait son vieil ami Sankoh (qui a partagé avec lui le trafic de diamant illicite) au même temps qu’il se débarassait de cette menace potentielle à son pouvoir. Avec le départ des jeunes mâles ennuyés, excitables et armés, Taylor pouvait faire trembler ceux qui restaient. Quand la paix a regagné la Sierra Leone, la menace a fait son retour. Taylor a donc dépêché ces jeunes mâles ennuyés, excitables et armés en Côte d’Ivoire pour détruire ce pays.
Actuellement, une rebellion sévit au Liberia. Les deux groups rebelles sont aux portes de la capitale Monrovia. Une conférence de paix se tient au Ghana, mais l’inculpation de Taylor l’empêche de quitter son pays. Certains, notamment Taylor lui-même, appellent à la levée de l’inculpation de Taylor pour qu’il puisse participer aux pourparleurs de paix. Mais c’est douteux que cela réglerait le conflit. Le RUF sierra-léonais a reçu plusieurs immunités mais n’ont jamais vraiment cessé leur conflit armé. Ils étaient écrasé par la seule intervention militaire musclée des Britanniques. Pour Taylor, la conférence ne sert que de tarder le processus, pour lui permettre de s’armer davantage et non de travailler vers la paix. Taylor n’a jamais travaillé vers la paix; pourquoi devrait-on croire autrement aujourd’hui?
Mais je pense que son inculpation est un événement capital. Les maudits de la planète devrait en rendre compte: il n’existe pas d’immunité diplomatique pour les crimes les plus horribles. Le monde n’atteindra jamais un jour quand TOUS les pires bouchers subiront des procès et répondrant à leurs crimes. Mais ça donne un peu d’espoir de savoir la justice est possible pour quelques uns d’entre eux qui meritent leur place en Enfer.
La semaine dernière, un événement m’a apporté beaucoup de joie. Charles Taylor a été inculpé pour crimes de guerre par la Cour spéciale onusienne pour la Sierra Leone. Qui est Charles Taylor? Taylor est un criminel de guerre et ancien seigneur de guerre devenu dictateur de la république ouest-africaine du Liberia. Ce fut un bon jour pour l’Humanité, mais les jours qu’ils seront arrêté et traduit en justice seront encore meilleurs.
Liberia est le pays colonisé par des esclaves américains libérés. Ces Americo-Libriens instaurèrent un système qui enraçinait leur superiorité socio-culturelle vis à vis les ‘indigènes.’ Un groupe de militaires indigène mené par le sadique Samuel Doe a mis fin à ce système d’apartheid en 1980. L’un des hauts fonctionnaires du régime Doe fut Charles Taylor, jusqu’à Taylor piquait la colère du dictateur et devait fuir vers les États-Unis. Il y était arrêté et attendait son extradition vers le Liberia mais il a réussi à s’évader d’un prison du Massachussetts et a fini par s’installer en Lybie.
En Lybie, il a tissé des liens d’amitié avec le si honorable colonel Gadhaffi et un exil sierra-léonais Foday Sankoh. Ayant raté son projet de devenir le prochain Nasser du monde arabe et vivant une isolation internationale par son implication dans des attentats terroristes, Gadhaffi s’est tourné vers l’Afrique sud-saharienne. Il a tristement réussi à y étendre son influence par la voie de pots-de-vins, dons généreux et excursions militaires.
Doe a terrorisé et mal mené le pays durant les années 80. Les Liberiens croyait que les choses ne pouvaient pas s’empirer. Ils avaient tort. A Noël 1989, Taylor a lancé une invasion du Liberia depuis sa base-arrière en Côte d’Ivoire (il aurait des liens de parenté avec le chef d’État ivoirien Félix Houphoët-Boigny). Il était sur le point de capturer Monrovia quand une force ouest-africaine de ‘maintien de la paix’, gerée par le Nigeria, est intevenue pour neutraliser les forces de Taylor. Les nombreuses factions ont réalisé peu de progrès militaire durant les prochaines années mais c’est pendant cette période que les pires crimes de guerre imaginables ont été commises, dont la plupart sont attribuées au NPFL de Taylor. Découpages, cannibalisme, brûler les gens vivant, obligeant les jeunes soldats drogués à violer leurs mères, soeurs et tantes. Même sur un continent où la violence fait trop d’apparence, les Africains furent choqués au coeur par la brutalité de la guerre civile libérienne.
Ce cauchmar a été imité en Sierra Leone voisine par le Front révolutionnaire uni (RUF), dont le chef fut Foday Sankoh, vieil ami de Taylor. Taylor aurait financé et armé le RUF, qui a non seulement adopté les mêmes atrocités du NPFL de Taylor mais a fait de l’amputation des bras et mains (quelque soit l’âge et le genre des victimes) sa signature la plus macabre.
En 1997, sous pression, Taylor et les autres seigneurs de guerre ont agréé de tenir des élections organisée par un gouvernement de transition. Or, la transition n’a rien fait contre la domination militaire de Taylor sur la plupart du territoire national. Taylor a profité de cette domination pour user de l’intimidation, de la coércion et des menaces d’un retour au chaos pour assurer une ‘victoire’ aux urnes. Après son couronnement comme chef d’État ‘démocratique,’ Taylor se conduisant comme un ordinaire dictateur, arrêtant les militants de droits de l’homme, musélant ce qui restait d’une presse libre, etc. Mais, ce n’était pas le pire.
Non content d’avoir détruit le Liberia, Taylor visait à déstabiliser toute la sous-région ouest-africaine. Aucun de ses voisins n’était épargné. Le RUF en Sierra Leone. Il est le parrain du MPIGO, le plus intransigent groupe de la rebellion ivorienne. Il aurait été derrière les attaques transfrontalière dans le sud de la Guinée en fin de l’an 2000.
Mais sans doute le pire effet à longue terme de Taylor et ses proches est l’anéantissement de la cohésion sociale. Les jeunes de Taylor, drogués par leurs supérieurs, étaient contraints à violer leurs mêres, couper les mains à leurs grand-pères, brûler leurs villages. Ces actes n’étaient pas des accidents. Ils étaient un choix délibéré à deux buts. L’un était de détruire l’ordre social; l’iconoclasme au énième degré. L’autre était d’assurer la loyauté du jeune à la rebellion en provoquant la rupture avec sa famille et ses amis. C’était démoniaque. Les société libérienne et sierra-léonaise peinent à réparer les dégâts de la destruction semée par Taylor et les seins. Il va sans dire que cette tâche sera d’une difficulté impensable.
L’autre effet est que des milliers de jeunes mâles ont passé leurs vies entières ne vivant que la guerre. Ils ne savent pas ce que c’est une société normale. Ils sont habitués à exiger du respect avec un Kalash. Par la suite, ils sont habitués à avoir ce qu’ils veulent quand ils le veulent. Ils n’ont pas d’éducation, pas d’habiletés sauf infliger de la violence sur les autres.
Au Liberia et en Sierra Leone, il y a des milliers de jeunes mâles de cet même état. Ils ne peuvent pas être démobilisés car sans Kalash, ils n’ont pas d’espoir. Tout qu’ils ont jamais gagné était fait d’avoir un arme. Charles Taylor est bien conscient de ce fait. Donc, dès qu’ils avait pris le pouvoir en 1997, il a dépêché ces jeunes armé sans espoir, sans éducation, en Sierra Leone. C’était un double aubain pour Taylor. Il aidait son vieil ami Sankoh (qui a partagé avec lui le trafic de diamant illicite) au même temps qu’il se débarassait de cette menace potentielle à son pouvoir. Avec le départ des jeunes mâles ennuyés, excitables et armés, Taylor pouvait faire trembler ceux qui restaient. Quand la paix a regagné la Sierra Leone, la menace a fait son retour. Taylor a donc dépêché ces jeunes mâles ennuyés, excitables et armés en Côte d’Ivoire pour détruire ce pays.
Actuellement, une rebellion sévit au Liberia. Les deux groups rebelles sont aux portes de la capitale Monrovia. Une conférence de paix se tient au Ghana, mais l’inculpation de Taylor l’empêche de quitter son pays. Certains, notamment Taylor lui-même, appellent à la levée de l’inculpation de Taylor pour qu’il puisse participer aux pourparleurs de paix. Mais c’est douteux que cela réglerait le conflit. Le RUF sierra-léonais a reçu plusieurs immunités mais n’ont jamais vraiment cessé leur conflit armé. Ils étaient écrasé par la seule intervention militaire musclée des Britanniques. Pour Taylor, la conférence ne sert que de tarder le processus, pour lui permettre de s’armer davantage et non de travailler vers la paix. Taylor n’a jamais travaillé vers la paix; pourquoi devrait-on croire autrement aujourd’hui?
Mais je pense que son inculpation est un événement capital. Les maudits de la planète devrait en rendre compte: il n’existe pas d’immunité diplomatique pour les crimes les plus horribles. Le monde n’atteindra jamais un jour quand TOUS les pires bouchers subiront des procès et répondrant à leurs crimes. Mais ça donne un peu d’espoir de savoir la justice est possible pour quelques uns d’entre eux qui meritent leur place en Enfer.
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